lunes, 12 de noviembre de 2007

AGRESSIONS PHYSIQUES ET VERBALES ENVERS LES ASSEMBLÉISTES DU MAS. "Quand les monstres surgissent..."

L'assemblée constituante est en difficulté: il ne manque plus que 30 jours pour que le texte final soit présenté, 85% du travail est fait et a obtenu le consensus de tous les partis, et du coup les opposants de droite commencent à paniquer. Vendredi dernier, un groupe de choc de la droite à battu trois constituants dans la rue, les assembléistes femmes, indiennes, se font insultées dans la rue, on ne les accepte pas dans les restaurants de Sucre (ville de droite), et la sécurité n'est plus garantie. Le MAS a la ferme intention de terminer le travail, et il est donc question de réaliser les sessions dans une autre ville, Cochabamba ou Oruro (le préfet d'Oruro est du MAS, mais pas celui de Cochabamba). On suppose que ce sont les familles terratenientes de Santa Cruz qui sont derrière cette tentative de boycott, mais pourtant leurs intérêts ne sont pas en jeu dans la Constitution, puisque la loi prévoyant l'expropriation de leurs terres est promulguée depuis longtemps, et leur autonomie départementale est consolidée par la nouvelle Constitution... C'est un sabotage de fond, d'une élite qui n'a pas encore accepté d'avoir un président indien, qui ne reconnaît aucun droit aux indiens, etc. On suppose également, que ces familles de Santa Cruz, qui se sont organisées en Comité Civique dans 5 des neufs départements du pays, se trouvent les multinationales pour qui les nouveaux contrats d'exploitation du gaz naturel représentent de grosses pertes.
On se rend compte que nous sommes à un tournant de l'histoire qui prendra du temps à être accepté par l'ancienne élite. Comme Gramsci disait: "L'ancien système se meurt, le nouveau tarde à naître, et dans ce clair-obscur surgissent des monstres...".