domingo, 11 de febrero de 2007

L'article 70 du Réglement de Fonctionnement

Lundi prochain, 12 février, un accord devrait être signé entre le MAS et les partis de l’opposition au sujet de l’article 70 du Règlement de Fonctionnement de l’Assemblée Constituante, qui définit la modalité d’approbation des articles en commission et en session générale. Cet accord mettrait fin à un conflit de plusieurs mois qui paralysa le travail des Constituants. Il semblerait que la formule la plus probable soit le 2/3 des voix, et non pas la majorité absolue comme le proposait le MAS, mais avec la possibilité d’un référendum pour l’approbation des articles qui n’auraient pas obtenu le 2/3 des voix jusqu’en juillet. Le document précisera les détails de cette proposition : nous l’attendons...

Proposition de création d'une Autonomie Guarani

Le 8 février, l’assembléiste du Mouvement Vers le Socialismo (MAS), Avilicio Vaca, a présenté une proposition de création d’un dixième département à la Commission d’Autonomie de l’Assemblée Constituante. Le représentant guarani a précisé que cette proposition s’inscrit bien dans le cadre d’un Etat plurinational qui permettra la reconstitution des nations indigènes sur la base des autonomies indigènes. C’est pourquoi il propose un nouvel Etat qui inclurait des autonomies indigènes, urbaines et régionales. La création d’un dixième département se place dans le cadre des autonomies régionales sur la base des cinq provinces du Chaco bolivien, qui comprendrait l’Autonomie Indigène de la Nation Guaraní. Cependant, le représentant guarani n’exclut pas la possibilité d’éliminer les départements en vue d’une reterritorialisation totale du pays, sur la base de propositions qu’a fait connaître le vice-ministre de la Décentralisation, Fabián Yaksic.
Ce projet se propose de créer des Unités Territoriales Indigènes, sur la base du territoire ancestral guaraní, et pas seulement sur les Terres Communautaires d’Origine reconnues actuellement. L’autonomie indigène se baserait alors sur ces Unités Territoriales Indigènes, sans prendre en considération la présence de Métis dans cette région, puisque ceux-ci se trouveraient dans les Autonomies Urbaines, dont l’espace d’action serait les municipalités actuelles.
(Sources: Grupo Líder en constituyentesobrana.org)
(Mapa: Provinces actuelles du territoire guarani)


martes, 6 de febrero de 2007

Assemblée Constituante et Peuples Originaires

De plus en plus de voix se font entendre pour dénoncer l’exclusion des peuples originaires du gouvernement et des débats de l’Assemblée Constituante. Le Conseil des Ayllus Originaires de Potosi (CAOP), par l’intermédiaire de son Kuraj Mallku, a fait savoir publiquement que les propositions des peuples originaires ne sont pas prises en considération au sein de l’Assemblée Constituante. La CAOP propose d’appliquer la Justice Communautaire aux Assembléistes qui ne sont pas à la hauteur de leur mandat et d’organiser une autre Assemblée Constituante véritablement représentantive de la majorité de la population bolivienne (Déclaration a radio Pio XII, 3 février 2007).
Cette déclaration est réalisée après de nombreux mois de discussions stériles entre le MAS et les partis d’opposition au sujet de l’approbation de l’article 70 du Règlement de Fonctionnement interne de l’Assemblée Constituante qui définit le mode de vote au sein des commissions et des sessions plénières. Elle surgit également alors que les commissions commencent à travailler. Les Constituants originaires n’interviennent finalement pas au sein de tous ces débats qui sont menés, dans le fond, par les « assesseurs » (ONG entre autres) du MAS et des partis de droite, pour qui les propositions des peuples originaires n’ont que peu d'intérêt.
L’Assemblée Constituante est le lieu d’affrontement entre la droite et la gauche, mais une gauche qui se montre de moins en moins intéressée par les propositions en provenance des ayllus, markas et peuples indiens en général. Sera-t-elle bien alors ce moment historique de reconnaissance de la civilisation amérindienne que tous et toutes attendaient, ou plutôt le début d’un long processus de véritable participation des peuples originaires?