sábado, 19 de julio de 2008

Référendum révocatoire et Constitution

Dans les deux derniers mois, quatre des neufs préfets boliviens ont organisé un référendum départemental en vue de l'approbation de leurs statuts autonomiques. Dans ces quatre départements (Santa Cruz, Béni, Pando et Tarija) la proposition des autorités départementales au pouvoir a obtenu la majorité des votes (plus de 80% des votants, mais une abstention importante).
Ces statuts représentent la version néolibérale de la nouvelle Constitution proposée par le MAS et furent rédigés par les élites politiques de l'opposition sans participation de la population et des organisations de base.
Evo Morales lança alors sa décision de réaliser un référendum révocatoire des mandats de président et vice-président de la République et des postes de préfets. Ce référendum qui était une demande des préfets de l’opposition devient aujourd’hui le principal enjeu du débat politique.

En effet, malgré leurs victoires et l’appui des départements de Chuquisaca et Cochabamba, les préfets s’opposent à la réalisation du référendum révocatoire prévu pour le 10 août prochain.

Selon l’Agence Bolivienne d’Information ABI (CEDIB, Boletín Informativo de Conyuntura Nº1), ce changement radical de position serait du à une enquête menée par Equipos Mori durant la troisième semaine du mois de juin montrant que le président Morales avait l’appui de 53% de la population, ce qui représente un point de plus par rapport aux résultats de mai (il doit améliorer son résultat de 2005, 53,7%, pour être ratifié à son poste). L’appui de la population de la ville de Santa Cruz aurait augmenté de 25 à 30% dans les dernières semaines, et de 20% à Sucre dans les cinq derniers mois. Pendant les mois de mai et juin, le soutien au président Morales aurait augmenté de 28 à 30% à Cobija et de 26 à 28% à Tarija deux villes des départements de l’opposition.

Le MAS espère obtenir 60% des voix lors du référendum révocatoire, ce qui permettrait au président de lancer le référendum en vue de définir la superficie maximale de la propriété agraire dans les terres basses (5.000 ou 10.000 Ha.) et le référendum d’approbation de la nouvelle constitution… de quoi préoccuper les préfets de l’opposition.